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29 novembre 2012

visite de l'usine Triumph

Visite de l’usine Triumph à Hinckley

Un nom chargé d’histoire, mais un redémarrage opéré à partir d’une page blanche. Tel est le scénario de la success story Triumph, dont la logique industrielle et la marche en avant n’échappent pas à la mondialisation.


 


 


Visite de l'usine de Triumph en vidéo

A la clôture de son dernier exercice financier mi-2011, en pleine crise internationale, Triumph Motorcycles Group a annoncé un chiffres d’affaires en progression de plus de 10 %. Ainsi qu’un bénéfice d’exploitation avant impôts de 22,3 millions de Livres sterling (environ 26,6 millions d’euros), en hausse record de 48 % ! C’est dire si la résurrection de l’industrie motocycliste britannique ne passe plus aujourd’hui pour une chimère, mais pour une affaire qui roule. Encore que dans le contexte d’une économie mondialisée, il ne faille pas trop entretenir d’illusions sur les méthodes employées pour y parvenir...

Rationalisation
Si la plupart des constructeurs de motos européens privilégient la sous-traitance, Triumph a toujours eu pour ambition de fabriquer lui- même un maximum de pièces. Exceptées celles où le savoir-faire de spécialistes prime, comme en matière de freins, de suspensions ou d’injection électronique. Ce choix se justifie d’abord par un contrôle permanent de la qualité et des flux, mais aussi, au final, par une plus forte valeur ajoutée en interne. Pas moins 5 usines distinctes, d’une surface allant de 28 000 à 50 000 m2, ont donc été construites et mises en service entre 1991 et 2007. Toutefois les 3 dernières l’ont été en Thaïlande, pays à faible coût de main-d’œuvre où le salaire minimum en vigueur reste inférieur à celui de la Chine.

 

De là proviennent désormais les habillages en plastique, réservoirs, cadres, bras oscillant et autres composants en aluminium moulés sous pression. Du 100 % Triumph, 100 % asiatique, au rapport qualité/prix imparable. Par ailleurs, une chaîne de montage assemble tous les modèles de la gamme, indifféremment, au gré de la demande internationale. Avec une prédilection pour les Classics (Bonneville et consorts), Cruisers (Rocket III, Thunderbird...) et le best-seller Street Triple. Seules les pièces moteur provenant encore de Grande- Bretagne, leur usinage restant pour l’heure le privilège de l’usine dite « n° 2 » d’Hinckley.

Centre névralgique
Bâtis un peu avant l’incendie du bâtiment le plus ancien, qui contient désormais un atelier de peinture et le stock des pièces détachées, les 36 000 m2 de la « factory two » abritent le siège social de la marque, les équipes de R&D, ainsi qu’une ligne d’assemblage où sont prioritairement construites toutes les nouveautés de moins de 2 ans. Le temps de valider leur processus de fabrication avant son transfert en Thaïlande.

Sur quelque 2 000 individus qu’emploie directement Triumph dans le monde, 750 sont anglais et soumis au régime d’une grande flexibilité. À savoir que si la durée légale du travail est ici de 39 heures par semaine, ce temps est réparti sur l’année en fonction de l’activité saisonnière. L’usine tournant à plein régime aux beaux jours, on est souvent prié de rester chez soi en hiver. Personne ne semble s’en plaindre puisqu’avec 60 % de ses ouvriers en place depuis plus de 10 ans, l’entreprise accuse un faible turn-over. Les salaires étant par ailleurs conformes à ceux de l’industrie automobile, avec une part variable liée au mérite, à la qualité du travail, aux initiatives prises... « J’ai récemment lancé un programme de suggestions, suite auquel j’ai reçu plus de 40 bonnes idées » s’enthousiasme Richard Hudson, ancien ouvrier en atelier fraîchement promu au poste de Kaizen coordinator. Kaizen ? Késako

« Le Kaizen est un concept japonais, qui repose sur de petites améliorations faites au quotidien grâce à l’implication de tous. Ainsi, les changements de poste sont fréquents et vivement recommandés. »

Certain de ne pas s’éterniser dans l’immense hall dédié à l’usinage des pièces moteur, mais condamné aux variétés diffusées en fond sonore par tous les haut-parleurs de l’usine. Face à lui, des machines-outils à commande numérique ultramodernes dans lesquelles défilent arbres à cames, vilebrequins ou carters. Tous gravés en fin de cycle et flashés par code barre afin d’en assurer la parfaite traçabilité. Comme lui-même porte son nom brodé sur sa tenue de travail.

« John Bloor ne s’est pas contenté de relancer la marque avec de nouvelles usines et de nouveaux modèles » rappelle le Project manager Mark Roberts. « Il lui a aussi et surtout insufflé une toute nouvelle culture, calquée sur celle des marques dominantes japonaises. Grâce à quoi, depuis 4 ans Triumph gagne enfin de l’argent. » Sorte de retour en grâce d’une entreprise devenue familiale, dont la rentabilité n’aura été atteinte qu’au bout d’une quinzaine d’années. Chose qu’aucun actionnaire n’accepte plus aujourd’hui.

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